Les collectivités dynamiques sont celles où les relations entre les gens, les organismes des secteurs privé et public ainsi que les organismes non gouvernementaux sont solides, dynamiques et inclusives et favorisent le mieux-être individuel et collectif.

Les collectivités dynamiques sont en mesure de cultiver et de canaliser ces relations afin de créer, de s’adapter et de s’épanouir dans le monde changeant. Elles y arrivent en se centrant sur les relations et les soutiens sociaux, incluant la sécurité communautaire et l’engagement social, ainsi que sur les normes et les valeurs sociales, incluant les sentiments à l’égard des autres et le sentiment d'appartenance des résidents à leur communauté.

Communautés plus sécuritaires et bienveillantes

​Le Dynamisme communautaire s’est amélioré constamment depuis 1994, incluant les années suivant la récession de 2008, s’accroissant de 14,8 % durant la période de 21 ans. Alors que les gens se sont unis pour s’aider mutuellement après la récession, deux indicateurs ont connu le renversement des tendances à la baisse antérieures : le nombre d’amis proches et les niveaux de confiance aux autres ont tous deux augmenté. L’envers malheureux de l’histoire de la récession est que le bénévolat structuré pour des groupes ou des organismes n’est jamais revenu à ses niveaux d’avant 2008. Néanmoins, aujourd’hui et globalement, les Canadiens s’aident mutuellement. Ils se sentent connectés aux autres et leur font plus confiance. Ils se sentent aussi plus connectés à leur communauté et s’y sentent en sécurité.

Tendances de Dynamisme Communautaire graphique

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Plus de Canadiens ont un fort sentiment d’appartenance à leur communauté

Deux Canadiens sur 3 ont un fort sentiment d’appartenance à leur communauté. En croissance constante au cours des années, le sentiment d’appartenance est passé de 57,8 % des Canadiens en 2001 à son niveau le plus élevé jamais enregistré – 66,4 % en 2014. Ces sentiments d’appartenance sont encore plus forts chez les Canadiens plus âgés.

Non seulement les Canadiens se sentent plus en sécurité – ils sont plus en sécurité

L’Indice de gravité de la criminalité a baissé de 78,2 % depuis 1998. En fait, la gravité des crimes commis a diminué encore plus que le taux de criminalité global, qui a baissé d’un peu plus de la moitié (54,0 %) entre 2003 et 2014.[5]

Près de 4 Canadiens sur 5 se sentent en sécurité lorsqu'ils marchent seuls la nuit dans leur communauté. Globalement, les sentiments de sécurité ont augmenté de 6,5 % depuis 1994, près de 4 Canadiens sur 5 (78,7 %) déclarant se sentir en sécurité en 2014. Sans surprise, les hommes se sentent plus en sécurité que les femmes. En 2014, plus de 90 % des hommes canadiens déclaraient qu’ils se sentaient en sécurité, alors que seulement environ deux tiers des femmes (67,8 %) se sentaient en sécurité lorsqu'elles marchent seules la nuit.


[5] Statistique Canada. (2009). La mesure de la criminalité au Canada : présentation de l'Indice de gravité de la criminalité et des améliorations au Programme de déclaration uniforme de la criminalité. No 85-004-X au catalogue. Ottawa, ON : Ministère de l’Industrie.

 Les gens subissent moins de discrimination

Les expériences de discrimination vécues en raison de l’ethnicité ont diminué, passant de 13,3 % en 2002 à 8,0 % en 2014. Parmi les personnes qui ont subi de la discrimination en 2014, la plupart étaient âgés de moins de 35 ans (37,5 %). Plus crucial encore, plus de 1 membre d’une minorité visible sur 4 déclare subir de la discrimination. Clairement, nous avons encore beaucoup de travail à faire pour nous assurer d’une société inclusive.

Nous sommes plus connectés aux autres dans notre communauté

Depuis la récession, les gens ont plus d’amis et font plus confiance aux autres. Bien que ces deux indicateurs sont essentiellement revenus aux niveaux de 1994, la récession a marqué un tournant important. Depuis 2008, légèrement plus de Canadiens (52,5 %) déclarent avoir au moins cinq amis – en hausse par rapport à 48,3 %. De la même manière, en 2014, 54,7 % des gens estimaient pouvoir faire confiance à une majorité ou à beaucoup de personnes, en hausse, par rapport à seulement 47,7 % en 2008. Bien que cette tendance relative à la confiance soit encourageante, il reste encore beaucoup de place à l’amélioration, particulièrement lorsque le sentiment d’appartenance et les sentiments de sécurité ont montré des progrès si marqués.

Nous nous aidons mutuellement…

Plus de 8 Canadiens sur 10 offrent de l’aide non rémunérée à des personnes seules. Le pourcentage de personnes offrant du soutien a augmenté constamment depuis le milieu des années 1990, atteignant son plus haut niveau en 2007 (84,0 %). Après la récession, le pourcentage a diminué légèrement à 81,7 %, mais l’offre d’aide non rémunérée à des personnes seules est toujours une activité importante pour la plupart des Canadiens.

… mais la participation à du bénévolat structuré a diminué drastiquement après 2008

La récession a éliminé les augmentations relatives au bénévolat structuré pour des groupes ou des organismes. En 1994, la moitié des Canadiens (50,5 %) faisaient du bénévolat pour des groupes voués à des activités comme les arts et la culture, les sports et loisirs, l’éducation ou la représentation environnementale. En 2008, ce pourcentage avait grimpé à près de deux tiers (65,0 %), mais en 2014, il avait chuté à moins de la moitié (49,1 %) – le taux de participation le plus bas depuis 2000. Cela est inquiétant, parce que le bénévolat structuré – à tous les âges – a une importance cruciale pour l’appartenance à la communauté, la participation démocratique, le combat contre l’isolement social, ainsi que le maintien de la santé physique et mentale.

Conclusion

La façon dont nous nous lions les uns aux autres, et sous quelles conditions, a d’énormes répercussions sur notre mieux-être.

Dans l’ensemble, la tendance positive de la plupart des indicateurs du domaine Dynamisme communautaire est encourageante, suggérant que le mieux-être des Canadiens, tel que mesuré par la qualité de leurs relations, s’améliore au cours du temps. Même après la récession économique, les Canadiens se sentent connectés à leur communauté et aux autres – ce qui suggère un fort engagement à la valeur fondamentale canadienne de « destin commun ».

Le renforcement de la confiance serait un important facteur pour aider les gens à s’épanouir. La confiance est le fondement d’une société prospère. Nous sommes en sécurité sur nos routes parce que nous nous attendons à ce que les autres respectent le Code de la route. Nous sommes sûrs d’être rémunérés pour le travail que nous accomplissons. Nous sommes sûrs que nos aliments sont sécuritaires. Lorsque cette confiance fondamentale est minée, la surveillance s’accroît, la participation diminue et la méfiance s’accentue – la perte de la confiance entraîne des coûts humains et économiques réels. Malgré les progrès réalisés dans d’autres domaines, nos communautés ne peuvent être réellement dynamiques et prospères lorsque la confiance est minée. Les personnes, les employeurs, les organismes et les décideurs doivent explorer de nouvelles façons de développer, de renforcer et de préserver la confiance, et ainsi maintenir et accroître les gains que nous avons connus dans le dynamisme communautaire.

Surtout, nous devons reconnaître que, bien que la tendance croissante à offrir des soins et de l’aide non rémunérés aux autres contribue à renforcer le dynamisme communautaire, elle a aussi le potentiel d’exacerber le sentiment de contrainte de temps. Étant donné que la plus grande part de soins non rémunérés est offerte par des adultes âgés, alors que la population du Canada vieillit, cette contrainte pourrait être ressentie par des millions de personnes. En bénéficiant d’une plus grande accessibilité à des formes de soutien communautaire comme du répit quotidien, des soins aux aînés, ainsi que des services de garde et des dispositions de travail plus souples, les Canadiens qui offrent du soutien aux autres pourraient apprécier davantage ces relations bienveillantes.

Enfin, le bénévolat pour des groupes et des organismes est un excellent moyen pour les gens d’établir des relations et de participer à des groupes voués aux loisirs, aux arts, à l’environnement, à l’éducation, à la démocratie ou à diverses autres sphères de la société civile. À tous les âges, le bénévolat offre aux Canadiens des possibilités d’acquérir de nouvelles compétences, de rencontrer de nouvelles personnes, de s’exprimer et de croître. L’engagement avec des amis et des membres de la famille est l’un des moyens essentiels de favoriser le sentiment d’appartenance, d’améliorer la santé, de renforcer le dynamisme communautaire et de participer aux loisirs et à la culture.

Dynamisme communautaire : indicateurs suivis de 1994 à 2014

  • Pourcentage de la population exprimant un sentiment d’appartenance à la communauté très ou passablement fort
  • Pourcentage de la population ayant au moins 5 amis proches
  • Pourcentage de la population se sentant en sécurité de marcher seuls la nuit
  • Indice de gravité de la criminalité
  • Pourcentage de la population ayant subi de la discrimination au cours des 5 dernières années en raison de caractéristiques ethno-culturelles
  • Pourcentage de la population estimant pouvoir faire confiance à une majorité ou à beaucoup de personnes
  • Pourcentage de la population déclarant faire du bénévolat structuré pour des groupes ou des organismes
  • Pourcentage de la population offrant de l’aide non rémunérée à des personnes seules

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