À propos de l'Indice canadien du mieux-être

Les Canadiens ont historiquement l’habitude de se rassembler durant des périodes difficiles et d’établir des fondements plus solides en vue d’un futur dynamique. La récession de 2008 a porté un coup au mieux-être. Alors que nous continuons de nous rétablir, nous croyons que ce même héritage détient la clé de notre croissance et de notre rétablissement collectifs. À partir des mises à jour trimestrielles du produit intérieur brut (PIB) du Canada, nous savons comment notre économie se porte, mais le PIB ne nous dit pas comment nous nous portons véritablement dans nos vies. Les collectivités du Canada s’épanouissent-elles? L’économie croît-elle au détriment de l’environnement, de notre santé et de notre éducation?

Ces questions mettent en lumière qu’il est fautif de compter seulement sur le PIB pour mesurer comment notre pays se porte. Le PIB nous informe seulement sur notre productivité économique, en tenant pour acquis que toute croissance est bonne, alors qu’en fait, les dépenses relatives à la criminalité ou aux désastres naturels contribuent aussi à la productivité. Par ailleurs, le PIB ne nous informe aucunement sur la qualité de vie de nos gens, notre environnement, notre démocratie ou d’autres aspects du mieux-être que les Canadiens valorisent.

En 2011, nous avons lancé le premier rapport national de l’Indice canadien du mieux-être (ICM). Nous avons découvert qu’entre 1994 et 2008, le Canada a affiché une solide croissance économique, mais les augmentations du mieux-être des Canadiens n’étaient absolument pas comparables. Depuis ce temps, nous sommes maintenant capables de suivre l’impact important que la récession de 2008 a eu sur la qualité de vie des Canadiens ordinaires.

Alors que l’écart entre les Canadiens qui sont en haut de l’échelle et ceux qui sont en bas de l’échelle continue de croître, il est important de reconnaître que les sociétés ayant une plus grande inégalité ont de moins bons résultats relatifs à la santé et au mieux-être. Les faits démontrent que les impacts négatifs sont ressentis tant chez les personnes en bas l’échelle socioéconomique que chez celles qui sont en haut de cette échelle, ce qui signifie que tout le monde subit un mieux-être diminué dans les sociétés déséquilibrées.

L’ICM procure une compréhension profonde et plus large qui, lorsqu’elle est combinée au PIB, nous fournit les données nécessaires pour aider les Canadiens à prendre des décisions qui permettront de bâtir une société répondant à la réclamation d’une plus grande équité. Les choix que nous faisons en tant que société détermineront si nous nous préparons à un avenir perturbé ou à une meilleure qualité de vie.

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