Louis-Jean Thibault

Louis-Jean Thibault est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes, dont Géographie des lointains (finaliste au Prix de Gouverneur général en 2003), Reculez falaise (2007) et Le cœur prend lentement mesure du soleil (2017), publiés aux Éditions du Noroît. Il poursuit sa pratique de l'écriture en parallèle à son enseignement de la littérature au Cégep de Sainte-Foy.

Lien:http://test.lenoroit.com/wordpress/thibault-louis-jean/

Le paysage figé

J'apportais avec moi les tracés / désordonnés de ma ville, ses courbes rocheuses, liquides

Louis-Jean Thibault, Reculez falaise

Louis-Jean Thibault évoque comment il approche les paysages figés (les clichés touristiques, par exemple) pour les resémantiser.

Le défaut de la vision

Oserais-je avouer que la rivière, malgré ses nombreux / méandres, / ses berges aménagées pour la rêverie, n'a provoqué en moi / nulle effervescence poétique ?

Louis-Jean Thibault, Reculez falaise

Louis-Jean Thibault explique la sensation d'avoir à surmonter deux aveuglements successifs, le premier sur les lieux, et le second lors de l'écriture.

L'évolution de l'œuvre

la solitude est totale, géologique. Chaque nuit, il faut / réapprendre à respirer avec un cœur qui palpite à peine.

[...] Dans le noir, le sang se frotte aux embâcles / et l'on se dit que l'on n'est pas encore arrivé à naître

ou si peu: grain de sable, sédiment, poisson aveugle et sans nom

Louis-Jean Thibault, Reculez falaise

Louis-Jean Thibault parle de la genèse de Géographie des lointains et de Reculez falaise. Au fil des recueils, se dégage de son œuvre une très grande cohérence axée sur la quête d'un "vrai lieu" autour duquel se resserre sa géographie.

L'éthique du travail

Les lointains se sont rapprochés, mais les multiples lieux / que déroule à ses pieds le paysage ouù il est né lui apparaissent

davantage mystérieux avec leur infinité de détails qu l'œil / attire vers lui comme un aimant affolé

Louis-Jean Thibault, Reculez falaise

Louis-Jean Thibault décrit son éthique du travail pour Reculez falaise et Le cœur prend lentement mesure du soleil en expliquant comment, pour chaque recueil, il a délimité son aire d'exploration et défini le regard qu'il souhaitait porter.