Dernières lectures

Nous vous invitons à visiter la page Facebook officielle du projet « Du pays au paysage : La poésie québécoise en perspective depuis 1950 » où vous pourrez trouver des vidéos à propos du projet et des œuvres étudiés. Ces vidéos apparaîtront régulièrement sur la page Facebook et vous pourrez trouver sur cette page des introductions à chacune de ces vidéos.

 

trois herbes

Marie-Hélène Voyer, Expo Habitat

Dans son premier recueil Expo Habitat (2018), Marie-Hélène Voyer redonne vie à certains lieux marquants de son existence, notamment de son enfance. Dans la première partie, dédiée à la ferme familiale dans le Bas-Saint-Laurent, le Je a «beaucoup d’espace / pour manquer d’air», paradoxe qui innerve tout ce début de recueil marqué par l’ouverture, l’illimité et les possibilités qu’offre «la terre» avant qu’elle ne devienne «terrain, propriété» délimitée par les clôtures absurdes du voisin, «le Bonhomme Alcatraz, gardien risible d’une prison au milieu des champs». Porté par un langage coloré, cet univers de l’enfance est celui des «épivardages» pour dire cet âge des lignes de trappe invisibles, des cabanes et autre trésors dérobés au passage du temps.​​​​​​​

le regard n’est qu’un mouvement d’altération

La géographie s’agrandit au fil des pages, mais un curieux paradoxe spatial s’enclenche : alors que rues et routes auraient dû ouvrir l’espace et désenclaver le sujet, celles-ci ne révèlent que des successions de non-lieux qu’énumèrent inlassablement, par catégories, les poèmes: «des aires de repos, des motels, des stations-service, des Tim Hortons, des parkings. Succession prévisible de moments pâles.»

Marie-Hélène Voyer développe alors un lexique moelleux et consensuel pour dire des espaces étriqués, cloisonnés et sans saveur ni mémoire:

ici

ta langue s’est écharognée

de mots creux

pour susurrer  «derrière nos haies de thuya occidentalis et derrière nos hydrangées grimpantes [… que] rien ne résistera plus à notre bonheur».

Le dernier temps du recueil invite à nouveau aux échappées et aux explorations, reprenant à plusieurs reprises «Nous ne saurons jamais dire j’habite» - leitmotiv dont on ne sait s’il évoque le regret, la nostalgie ou encore un refus affirmé et assumé.

Ce qui vit ici vit très fort

et pousse sans se détourner

de la beauté.

Vidéo 4: Le temps du paysage

​On écrit peut-être pour recomposer en soi les morceaux de beauté que l’on a perdus le long de cette histoire de rêves et de chutes, de passages et de soifs qu’est notre vie.

Le temps du paysage est un recueil qui explore les états transitoires dans la vie ainsi que les questions de la mort, de la beauté et de l'amour. Dans cette quatrième vidéo, Linda discute de ces poèmes d'Hélène Dorion.

trois herbes

Vidéo 3: La carte des feux  

Cela ne se dit pas. /Cela ne se voit pas. Seule la répétition se voit.

Dans cette troisième vidéo, Chloe et Linda discutent comment ce recueil de René Lapierre explore les paysages disparus et les conséquences de la destruction de ces paysages - soit humaine, soit naturelle.

trois herbes

Vidéo 2: Solastalgia

Souvent, notre identité est liée à notre environnement et aux souvenirs qui s’y rattachent…Les environnements sont détruits, reconstruits, et transformés plus rapidement que jamais. 

Dans cette deuxième vidéo, Chloe et Linda expliquent le concept de solastalgia, et son rapport au projet « Du pays au paysage ».

trois herbes

Vidéo 1: Introduction

Chloe et Linda présentent le projet « Du pays au paysage » dans cette vidéo d’introduction.