Élise Lepage, Ph.D.
Associate Professor
Department of French Studies
Modern Languages, room 330
University of Waterloo
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Montréalais d’origine et de cœur, Marcel Labine a étudié la littérature à l’Université de Montréal et enseigné au Collège Maisonneuve. Il a publié ses premiers poèmes en revue en 1975, avant de faire paraître une dizaine de recueils aux Éditions des Herbes rouges. Plusieurs de ses recueils lui ont valu d’être finaliste ou lauréat de prix importants, notamment Papiers d’épidémie (1988, Prix du Gouverneur général), Le pas gagné (2005, Grand Prix Québécor du Festival international de la poésie de Trois-Rivières), Le tombeau où nous courons (finaliste au Grand Prix du livre de Montréal) et Promenades dans nos dépôts lapidaires (2013, finaliste au Grand Prix du livre de Montréal). Tant dans son écriture que dans son enseignement au collégial, il s’est intéressé à l’américanité, sujet sur lequel il a publié un essai littéraire, Le roman américain en question (Éditions Québec Amérique, 2002).
Du vivant à l’ordre: des tensions fondamentales
Les tensions qui travaillent l’oeuvre de Marcel Labine sont les mêmes que celles qui sous-tendent l’ordre mortifère du capitalisme.
« Musées de pierre »
il se trouve des lieux usés par le temps
où la poésie a cessé d’exister
Marcel Labine, Promenade dans nos dépôts lapidaires
Marcel Labine retrace la genèse de son recueil Promenades dans nos dépôts lapidaires (2013), consacré à ces « musées de pierre ». C’est au cours d’une résidence d’écriture qu’est né le projet . Il évoque la façon dont il a écrit par surimpression les paysages lointains, empruntés à l’imaginaire rimbaldien, et ses propres paysages urbains.
La ville et le paysage
Comment un poète de la cité (polis) peut-il approcher la question du paysage? Le recueil Vivre à Poets’ Corner (2015) explore comment des pionniers font reculer la frontier, urbanisent peu à peu un espace sauvage afin de bâtir une nouvelle cité, lieu politique où peut émerger la culture.
La relation à l’espace et au territoire
Je ne rédige et ne dessine qu’une géographie verbale. Elle n’apparaît sur aucune carte, mais ses contours, approximatifs, sont visibles au regard qui s’y pose le temps nécessaire.
Le territoire est apparu très tôt dans l’oeuvre de Marcel Labine, dès son recueil Papiers d'épidémie (1987), en lien avec son intérêt de longue date pour la littérature américaine.
La fin du Bien commun
Que deviennent les villes, les communautés lorsque tout projet collectif les a désertées? Marcel Labine évoque le délitement des liens sociaux.