Joseph-François
Lafitau
(1681-1746),
missionnaire
auprès
des
Iroquois
de
Kahnawake
de
1711
à
1717
puis
de
1727
à
1729,
a
publié
deux
ouvrages
majeurs
sur
la
Nouvelle-France
:
un Mémoire sur
la
découverte
du
ginseng
(1718)
et
une
comparaison
entre
les mœurs des
peuples
autochtones
de
l’Amérique et
celles
des
peuples
de
«l’Antiquité
la
plus
reculée»
(1714). L’auteur
a
été
peu
lu
de
son
vivant,
mais
souvent
cité.
Il
n’a
été
reconnu
que
par
la
postérité
comme
précurseur
de
l'anthropologie
moderne
et
cela
par
des
pratiquants
d’une discipline
en
besoin
de
légitimation
historique.
Aujourd’hui,
dans
le
panthéon
des
auteurs
de
la
Nouvelle-France
et
de
l’historiographie
«québécoise»,
Lafitau
fait
défaut
et,
si
on
le
nomme
fréquemment,
on
ne
le
lit
guère,
car
les
Mœurs reste
un
ouvrage
difficile
à
appréhender.
La
présentation
proposera
une
réflexion
sur
sa
place
dans
ces
panthéons en
faisant
bouger
les
frontières
des
genres
littéraires
et
des
disciplines
scientifiques
et
rappellera
le
rôle
curieux
et
remarquable
des
Iroquois
dans
la
«philosophie occidentale».
Andreas
Motsch
est
professeur
de
littérature
à
l’université
de
Toronto.
Ses
recherches
portent
sur
l’épistémologie
de
la
littérature,
l’émergence
de
la
modernité dans
ses
rapports
avec
l’autre,
l’ethnographie,
l’épistémocritique,
l’analyse
du
discours
et
la
production
des
savoirs
dans
la
littérature
de
contact.
Le
café-rencontre
aura
lieu en
ligne
sur
Zoom.
Bienvenue à
tous
et
à
toutes!