Catherine
Dubeau,
University
of
Waterloo
« À
la
recherche
de
Suzanne
Necker
(1737-1794)
:
écriture
au
féminin
et
archéologie
des Mélanges
(1798)
et
Nouveaux
mélanges
(1801) »
Tant
par
son
salon
que
par
ses
activités
charitables,
et
en
dépit
des
difficultés
d’intégration
auxquelles
ses
origines
vaudoises
et
calvinistes
l’ont
confrontée,
Suzanne
Necker
a
durablement
marqué
le
paysage
parisien
de
la
seconde
moitié
du
XVIIIe
siècle.
Bien
qu’elle
ait
abandonné
toute
velléité
littéraire,
elle
n’a
pourtant
jamais
cessé
d’écrire
dans
le
secret
de
son
cabinet,
accumulant
une
œuvre
intime
imposante,
dont
elle
a
prévu
la
conservation
en
opérant
un
tri
dans
ses
brouillons
(pour
la
plupart
détruits),
et
en
faisant
retranscrire
des
morceaux
de
choix
au
sein
de
grands
volumes
conservés
au
château
de
Coppet
(Suisse).
Quoique
le
testament
de
Madame
Necker
manifeste
une
nette
volonté
de
préservation,
à
aucun
moment
il
n’est
question
de
publication.
C’est
à
Jacques
Necker
uniquement
que
revient
cette
initiative,
après
la
mort
de
son
épouse
(mai
1794),
geste
commémoratif
pour
le
moins
étonnant
de
la
part
d’un
homme
qui
ne
cachait
pas
sa
désapprobation
envers
les
femmes
de
lettres.
Dès
lors,
comment
expliquer
ce
vaste
chantier
éditorial
au
terme
duquel
plus
de
1800
pages
in-octavo
seront
offertes
au
public
européen
?
Comment
déterminer
la
part
de
manuscrits
restée
dans
l’ombre
?
Une
première
piste
de
réponse
réside
dans
l’examen
attentif
du
processus
éditorial
des
Mélanges
et
Nouveaux
mélanges
:
des
cinq
volumes
imprimés
en
1798
et
1800
aux
volumes
manuscrits
de
Madame
Necker,
en
passant
par
les
épreuves
préparées
par
les
soins
de
l’époux
éditeur.
Seul
ce
mouvement
à
rebours
permettra
de
résoudre
l’énigme
éditorial
et
de
retrouver
Suzanne
Necker,
femme
de
lettres.
Les
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du
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francophiles
de
la
région
de
Kitchener/Waterloo.