Joëlle Papillon, Université McMaster
Repenser les relations entre humains et nature : l’écopolitique autochtone dans la littérature d’aujourd’hui
Bien souvent, nous avons tendance à penser la nature comme un espace où l’être humain n’est pas, et le mot même de « nature » nous incite à ne pas questionner ce que nous désignons ainsi : la nature, c’est la nature – un espace vierge, intact, sauvage. Comme l’ont souligné des penseurs tels que William Cronon et Donna Haraway, ce que l’on désigne par « nature » est en fait une construction culturelle et varie, par conséquent, selon les époques et les cultures. Ici même et aujourd’hui, plusieurs visions écopolitiques s’affrontent dont celles proposées par les Premières Nations qui m’occuperont lors de cette présentation. En m’appuyant sur la littérature autochtone contemporaine, j’explorerai trois volets de cette question : (a) le rejet de la représentation de la nature en tant qu’espace vide, inhabité ; (b) l’identification entre la femme autochtone et la nature passant par le corps érotique et le corps souffrant ; (c) l’établissement de rapports de soin réciproques entre les personnes autochtones et le territoire.
Les cafés-rencontres sont ouverts à tous les professeurs du département, aux étudiants et aux étudiantes, à la communauté universitaire et aux francophones et francophiles de la région de Kitchener/Waterloo.